Christianisme Orthodoxe

21-05-2013, Saint-Josse

Un morceau du corps de saint Josse a été remis à des moines orthodoxes pendant la neuvaine

Le corps de saint Josse transcende la frontière franco-belge. Une délégation de moines orthodoxes s’est vu offrir une partie du corps du saint, en échange d’une relique, cet après-midi en l’église Saint-Pierre.

Cinq moines orthodoxes, du monastère de Pervijze, près d’Ostende en Belgique, avaient fait le déplacement dans le cadre de la neuvaine. Cette remise d’un morceau du corps de saint Josse, en échange d’une icône, a été vécue comme un moment de dévotion et de joie par l’ensemble de la délégation orthodoxe et les fidèles catholiques. « Pour nous, avoir une relique, c’est avoir la présence réelle et concrète du saint. Nous en avons beaucoup dans notre monastère », annonce Thomas, archimandrite et abbé de la communauté orthodoxe, prêtre depuis 1978.

Deux années de dialogue avant l’accord de l’évêque

Les yeux rivés sur la relique, sa communauté vit ce cadeau comme un grand moment. « Il existe un lien d’amitié entre le saint et notre monastère. Nous sommes très proches de sa spiritualité, c’était un prêtre qui vivait sa foi en toute simplicité. Même en étant fils de roi », poursuit l’abbé. Pour l’occasion, ils ont offert une icône, réalisée en deux mois, symbolisant saint Josse en tenue de prêtre. Il a fallu deux années avant de concrétiser l’échange. C’est l’association Saint-Josse Europe qui s’est chargée de faire le lien entre l’évêché d’Arras et le monastère orthodoxe. « Tout se passe au niveau de l’évêque, le prêtre ne peut pas décider seul », explique Jean-Claude Nison, ancien président de l’association.

Un rapprochement des communautés chrétiennes

Cette démarche a été vivement appréciée par la centaine de fidèles présents dans l’église. Parmi eux, une vingtaine de chrétiens orthodoxes. Lunettes sur le nez, Jean-Paul Laflute est satisfait : « Nous allons, ma femme et moi, tous les dimanches au monastère de Pervijze car c’est le seul lieu de culte orthodoxe de Flandres. Je suis devenu orthodoxe en lisant Le récit d’un pèlerin russe. C’est un parcours philosophique. » Dominique, sa femme, partage le même état d’esprit : « C’est une grande réussite, il y a un rapprochement entre nos communautés et c’est une bonne chose. Nous sommes toujours heureux de voir nos frères catholiques. »

À la suite de la remise, les moines orthodoxes ont embrassé la relique. « On ne sait pas quelle partie du corps c’est, mais on s’en moque », précise Thomas Archimandrite. Après quelques regards fervents lancés à l’écrin pourpre, toute la délégation repartait en Belgique en promettant de ramener une lampe icône. « Si Dieu le permet. »

Par CHRISTOPHE LE-BAS

Les photos : La Voix du Nord

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