L’archevêque Simon a effectué un pèlerinage à Constantinople dans le cadre d’un groupe d’évêques orthodoxes et catholiques de Belgique.

 

Avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille et sur  l’invitation de Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople, Son Eminence l’archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique a effectué, les 19-23 novembre 2015, un pèlerinage à Constantinople, organisé par la Conférence épiscopale orthodoxe du Benelux et la Conférence épiscopale catholique belge. Durant ce voyage, Mgr Simon était accompagné par l’archiprêtre Dimitry Sizonenko, recteur de la paroisse de la Nativité du Christ à Anvers.

 

Le premier jour était consacré au voyage à la ville de Nicée en Bithynie (à présent Iznik), où, en l’an 325, s’était déroulé le premier Concile œcuménique. Lors de ce concile, fut composé le Symbole de foi, on condamna l’hérésie arienne, et l’on définit la date de la célébration de Pâques. Dans la même ville, en 787, se tint le septième Concile œcuménique, durant lequel on condamna l’hérésie iconoclaste. Les évêques belges, devant les murs de l’ancienne église Sainte-Sophie, qui se trouve à l’endroit où ont eu lieu les deux conciles œcuméniques qui ont formulé les principaux dogmes de la foi chrétienne, ont lu ensemble le Symbole de foi de Nicée-Constantinople.

 

Le samedi 21 novembre, l’archevêque Simon a concélébré avec le Patriarche Bartholomée au cours de la Divine liturgie en l’église de la Présentation-de-la-Mère-de-Dieu-au-temple, qui célébrait solennellement sa fête paroissiale. Après l’office divin, un réception et un déjeuner festifs avec la participation du Patriarche étaient organisés en l’honneur des visiteurs belges. Le soir, après la visite de l’église historique des Saints-Serge-et-Bacchus, à présent transformé en mosquée, et l’office du soir en cathédrale catholique de l’Esprit-Saint, a eu lieu le diner de fête dans les salons de la Société de bienfaisance œuvrant auprès de l’église de la Mère-de-Dieu-Toute-Sainte (« Panagiotissa »), la seule église d’Istanbul qui n’ait jamais servi de mosquée, depuis l’époque byzantine.

 

Il faut marquer que, durant les siècles d’occupation, Constantinople s’est transformée en ville tout à fait turque, la clergé orthodoxe n’ayant pas droit de porter ici des vêtements ecclésiastiques en dehors des églises, de nombreuses églises ne peuvent arborer de croix, ou, du moins, celles-ci ne doivent pas être visibles depuis la rue.

 

La communauté grecque compte maintenant près de trois mille personnes, alors que jusqu’au pogrome de septembre 1955, il y en avait plus de cent mille. Alors, en réponse à une explosion dans la cour du consulat turc à Salonique, dans toute la Turquie se sont déroulés des désordres anti-grecs. À Istanbul, 73 de 83 églises orthodoxes ont été détruites ou fermées. En un demi-siècle, la relation entre Turcs et Grecs s’est progressivement normalisée, mais la communauté grecque ne dispose toujours d’aucune influence dans la vie sociale.

 

Parmi les sanctuaires chrétiens à Constantinople, on peut aussi voir le monastère du Stoudion, dont le supérieur fut Théodore Studite, l’église de la Sainte-Martyre-Irène – où s’est déroulé le Deuxième Concile œcuménique, ainsi que celle de Saint-Jean-le-Précurseur à Trulle – où dans les années 691-92 s’est déroulé le Concile quinisexte. Hélas, maintenant, elles sont surmontées de minarets …

 

Le dimanche 22 novembre, la délégation a assisté à la Divine liturgie en l’église patriarcale de Saint-Georges-le-Mégalomartyr. Après une audience et un déjeuner avec le Patriarche Bartholomée, les visiteurs ont visité l’Église du Christ-Sauveur-dans-les-Champs (le monastère « in Chora »). Cette église byzantine qui a le plus gardé son aspect originel, est un musée, qui fait partie des monuments du Patrimoine culturel mondial grâce à ses célèbres fresques et mosaïques célèbres et les fresques. Puis, les évêques belges ont visité la basilique Sainte-Sophie, chef-d’œuvre mondialement connu de l’architecture byzantine, consacré en l’an 360 comme “ Grande Église”, principale cathédrale de Constantinople.

 

Le soir, la délégation a visité le couvent de la Mère-de-Dieu-« Source-Vivifiante » à Balykly, où se trouvent les tombeaux des derniers patriarches de Constantinople.