02.09.2005. ANVERS

A Anvers, doit être construite une église orthodoxe russe

Telle fut la conclusion de la première réunion, dans l'histoire de la paroisse orthodoxe russe à Anvers, du Conseil de patronage pour la construction d'une église orthodoxe russe dans la métropole flamande. La réunion, qui s'est tenue avec la bénédiction de l'archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique, constituait une suite des événements extraordinaires, liés à la découverte d'une icône de la Mère de Dieu en la fête de la Dormition de la Toute Sainte (28 août) dans la cour de l'église catholique louée jusqu'ici par la communauté. La réunion débuta par un office d'intercession et une litie pour les défunts pour les enfants et toutes les victimes de la tragédie de Beslan, en Russie.

Les participants de la réunion ont unanimement estimé que cette construction d'église était une nécessité absolue. En ville résident plusieurs milliers de ressortissants de l'ex-Urss, dont une grande partie sont des orthodoxes baptisés, et qui sont conscients de leur lien intime avec l'Eglise russe.

Le Conseil de patronage de la future église regroupe actuellement le Consul général de Russie en Belgique S.A. Karpov, le directeur général de la firme "Nafta-B", V. N. Cheviyakov, le directeur de la représentation de la firme "Alrossa" à Anvers Iou. V. Agueitchenko, le manager commercial de la firme "Dialmaz" A. B. Bouzine, le directeur du fond international chrétien "Blagovset-Media" Nick Goriatchkine et le recteur de la paroisse orthodoxe russe de la Nativité du Christ, le prêtre André Eliseev. L'ambassadeur de la Fédération de Russie en Belgique, Vadim B. Loukov, en est le coprésident d'honneur. Ont déjà proposé leur participation dans le projet la dirigeante de la Communauté Sant'Egidio à Anvers la baronne Hilde Kieboom et nombre de représentants de l'élite commerciale russe de la ville.

Rappel. A Anvers, importante ville portuaire et métropole de Flandre, il n'y a jamais eu de véritable église orthodoxe russe. La vie paroissiale orthodoxe russe s'est néanmoins constituée, dès les années 20 du siècle dernier. Après la déportation du prêtre en 1942 par les autorités allemandes d'occupation, les paroissiens se sont réunis en l'église grecque, mais leur nombre a diminué, et la vie ecclésiale s'est de nouveau concentrée sur Bruxelles. Un véritable service pastoral de la diaspora russe qui a cru ces dernières années, n'a été renouvelé que fin 1999, quand l'archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique a béni l'ouverture de la paroisse de la Nativité du Christ, et y a célébré lui-même sans interruption pendant près de quatre ans. Pour les célébrations, la paroisse loue l'église catholique Saint Joseph, un bâtiment près du parc municipal, qui se trouve cependant dans un état de délabrement avancé.