OUVERTURE D'UNE ECOLE D'ICONOGRAPHIE A BRUXELLES

Le 17 septembre 2005 à Bruxelles, avec la bénédiction de l'archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique, l'école d'iconographie "Svet" a ouvert ses portes. L'office de bénédiction lors de l'ouverture de l'école, que dirige Irina Gorbounova-Lomax – diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétserbourg et élève de mère Ioulia Bolchakova – fut célébré par le père Serge Model, prêtre de la cathédrale Saint Nicolas du patriarcat de Moscou à Bruxelles. Quelques jours après ont commencé les enseignements en deux autres lieux – Mons et Louvain la neuve, où Irina Gorbounova-Lomax a été invitée à diriger des groupes selon le programme de l'école "Svet".

Il s'agit de la première école en Belgique, où sont appliquées les programmes et méthodes d'enseignement des écoles d'iconographie en Russie. Les élèves doivent durant trois ans travailler sérieusement, s'attachant non seulement au côté technique de l'iconographie, mais avant tout en s'imprégnant de ses traditions artistiques, son expérience presque bimillénaire de montrer le monde invisible au moyen du visible.

La plus grande partie des élèves (il y en a plus de trente) ont déjà touché à l'iconographie auparavant, en découvrant sa technique et en tentant de copier des icônes classiques au cours de stages de trois ou cinq jours. Malheureusement, cette manière dilettante et arbitraire de copie des saintes images était, jusqu'il y a peu, le seul moyen d'apprentissage, en Europe occidentale, à la maîtrise de la peinture d'icônes. Les plus sérieux de ces "stagiaires" sont arrivés à l'école justement parce qu'ils se sont rendu compte de la nécessité d'une étude systématique, allant du plus simple au plus complexe. Peu à peu faire croître en soi la capacité de créer de la beauté divine, et non imiter grossièrement ce qui a été créé par les maîtres du passé – tel est la tâche que se sont consciemment imposés les premiers élèves de l'école.

Le premier exercice a consisté en le dessin de "montagnes" iconographiques. Il n'est pas facile de les dessiner au pinceau, pour qu'elles ne s'effondrent pas, ni ne paraissent fanées ou épouvantables ! Il faut attacher toute son attention, tout sa concentration et sa responsabilité. Or, c'est un premier pas vers la maturité ! Mais les élèves ne perdent pas espoir, au contraire ils sont inspirés par la perspective qui s'ouvre à eux, de travail régulier sur eux-mêmes.

Pour la responsable de l'école, arrivée relativement récemment de Saint-Pétersbourg à Bruxelles, l'ouverture de l'école est une grande joie. La joie de rencontrer en Belgique des gens qui chérissent les valeurs de la culture orthodoxe, et qui sont prêts à accomplir des efforts pour leur croissance spirituelle et artistique.

Nous espérons que le travail commun des élèves et de leur professeur portera ses fruits et participera à la restauration en Europe occidentale d'une perception juste de l'art de l'iconographie.